La grille du palazzetto de Macha Méril

Présentation de l’éditeur :

 » Je ne supportais plus la vie avec toi. Il me fallait respirer ailleurs, t’oublier, oublier Venise, oublier notre tristesse. Il me fallait le cinéma, celui que tu détestes, celui qui brûle, qui court, celui qui ne veut rien dire mais qui donne l’ivresse, l’argent et la vie. Sans ce carré de toile où je me vois projetée, agrandie, je n’existe pas…
Dès que je suis entrée au palazzetto, j’ai su que tu m’aimais encore. J’ai su que ce film me sauverait. Que tu m’attendais. Mais j’ai la tête dure. Il a fallu que je me heurte une dernière fois à tous mes fantasmes, comme un papillon de nuit contre un abat-jour éteint. « 
Un film doit se tourner à Venise, dirigé par un célèbre metteur en scène italien. Une adaptation moderne d’ Othello. Avec une grande actrice française, capricieuse, qui joue là sa carrière et sa vie. Entourée de flatteurs, elle n’est sûre de personne, ne croit plus qu’aux émotions extrêmes. Même le danger inhérent à ce métier cruel et enivrant ne lui suffit plus. Quelle sera l’issue de ce déchaînement de rivalité amoureuse et professionnelle ? Un roman inspiré par le destin tragique de stars telles que Martine Carol, Jean Seberg et Romy Schneider.

Avis :

C’est une lecture que j’ai faite dans le cadre d’une masse critique Babelio et je les remercie ainsi que les éditions l’Archipel. Ce qui m’a attiré dans ce livre, c’est bien sûr le fait que cela se passe à Venise. Mais c’était aussi l’occasion de découvrir Macha Méril que je connais seulement de nom.

Ce qu’il faut déjà préciser c’est qu’il s’agit d’une réédition d’un livre de 1982 intitulé « La Star ». Cela explique pas mal de choses dans l’histoire et peut être le style. On sent que ça a vieilli, car je ne suis pas sûr que l’on pourrait écrire certaine chose aujourd’hui. Et puis l’ambiance décrite est assez particulière. Il n’y a rien de moderne dans cette histoire et on le sent même si la place de la femme est intéressante et plutôt osée à décrire de cette manière.

Dans cette histoire, il y a beaucoup de personnages. Il y en a peut-être trois à retenir : Eric, Mélusine et Ariel. Ce trio amoureux va passer par toutes les phases et ce sont eux qui offrent une animation intéressante à ce livre. On a plusieurs histoires qui s’entremêlent avec eux. C’est un point intéressant, car si on avait seulement l’histoire du tournage du film, ce serait surement ennuyeux. Mais en même temps on se perd un peu. Le personnage de Mélusine est celui que j’ai le moins aimé, car elle est trop complexe. Elle est dans l’auto destruction et veut en même temps se faire aimer. Mais elle a du courage pour naviguer dans les méandres du monde du cinéma qui ne fait pas envie dans ce livre.

Côté description de Venise, j’ai été largement servi et heureusement sinon je pense que j’aurais abandonné le livre. On sent bien l’ambiance de cette ville atypique. Le palazetto d’Eric est aussi très bien décrit et on comprend la difficulté encore actuelle de vivre dans de telle demeure. L’auteure semble vraiment bien connaitre chacun recoin et ça donne très envie d’y aller.

La fin du livre est peut-être ce qu’il y a de plus réussi et offre aux personnages une belle fin. C’est le moment où je n’ai pas eu du mal à accrocher à ce livre, car finalement on veut savoir comment cela va se finir pour ce trio amoureux.

Ce n’est donc pas un livre qui m’a emballé, mais je ne regrette pas de l’avoir lu. On sent que ça a vieilli malgré quelques côtés modernes, mais le tournage d’un film ce n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant et ça ne fait pas rêver. Je me suis un peu ennuyé et je ne pense pas lire un autre livre de cette auteure.

Editions : L’archipel – Date de parution : 12 Octobre 2023 – 300 pages

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.